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Le Lean est un outil efficace, autant pour accompagner les grandes organisations dans leur digitalisation, que pour les startups du numérique qui souhaitent conserver leur logique de croissance et d'innovation.
Chez Captive, convaincus que le Lean est une approche efficace dans le développement de logiciel et d'application pour nos clients, nous partageons semaine après semaine les principes et les enseignements que nous tirons du lean dans notre quotidien d'agence.
Aujourd'hui, nous allons aborder le premier principe du Lean management : Penser sur le long terme.
1. Le Lean aide les entreprises à penser à une croissance long terme
Il existe deux profils types d'entreprises qui ne parviennent pas à durer dans le temps.
- La première entreprise est la grosse entreprise "historique" en déclin. Incapable d'innover, incapable de se réorganiser, elle se fait progressivement grignoter par ses concurrents, souvent des entreprises plus récentes, plus agiles. Ces dernières grossiront et rencontreront peut-être à leur tour les mêmes problèmes structurels.
- La deuxième entreprise type est l'entreprise dont la croissance exponentielle est mal maitrisée. Sous la pressions des investisseurs, ou effet collatéral d'une croissance soudaine, elle croit d'une manière anarchique. Dans l'incapacité de se structurer correctement, elle finit par éclater comme une bulle de savon.
La raison du déclin de ces deux types d'entreprises est souvent la conséquence de mauvaises orientations stratégiques prises plusieurs mois/années auparavant (ou de leur absence).
Notre époque est celle de l'instantané, du buzz, du jetable, de l'obsolescence programmée et des levées de fonds vertigineuses. Nombreuses sont les tentations de résoudre les problème d'une entreprise avec des pseudo baguettes magiques.
En réalité, après le buzz vient l'oubli, après le jetable vient la perte de confiance des clients, après l'obsolescence programmée vient le scandale et les plaintes, après les levées de fonds vient les boards d'actionnaires qui décapitent le management.
Pour remédier à cela, la stratégie que préconise le Lean est très éclairante: il faut viser le long-terme même si cela doit être au détriment d'objectifs financiers court-termes.
2. Le Lean: l'outil d'amélioration continue des dirigeants et de leurs équipes
Le Lean repose sur des fondations de pragmatisme et non de dogmatisme. Viser le long terme n'implique pas d'agir inconsciemment "parce que mon livre de chevet sur le Lean le dit". On doit se le dire clairement : on ne peut pas améliorer une entreprise qui a déposé le bilan.
Par défaut, le Lean nous oriente vers la voie du Kaizen, celle de l'amélioration continue : pas à pas arpenter le chemin pour se rapprocher de l'idéal. Le pratiquant Lean doit alors se poser la question suivante : "si mon entreprise est dans la mauvaise dynamique, que puis-je faire pour passer de 0% à 1 % de vision long-terme ? ".
Ce 1% peut paraître dérisoire, mais en réalité il est la graine qui va produire un arbre solide dans quelques années. Si une petite amélioration permet supprimer un gaspillage de quelques minutes par semaine pour une personne, cette dernière peut alors utiliser ce temps pour produire une nouvelle amélioration et ainsi de suite.
Dans l'hypothèse où des changements plus profonds, plus rapides voire plus risqués semblent inévitables, le Lean n'interdit rien mais n'en parle pas beaucoup non plus. Je me contenterai donc d'un conseil personnel, en incitant à se poser les question suivantes :
- Les gains à long-terme, sont-ils supérieurs aux risques et leurs impacts ?
- Les décisions, sont-elles prises par consensus dans le respect des personnes ?
- Quels sont les risques connus et où se situe l'inconnue ? Est-ce les personnes clés sont au courant et quel est le plan en cas de problème ?
3. Etablir la stratégie long-terme de l'entreprise en travaillant sur les bons sujets
Dès lors que l'on parle de stratégie long terme, les domaines liés sont nombreux : maitrise des coûts, choix technologiques pérennes, recrutement des meilleures personnes, etc.
Il y a néanmoins un risque énorme à agir sur chacune de ces problématiques sans les relier entre elles. Cela amènerait le risque de ne pas travailler sur les bons sujets: à quoi bon changer de technologie si on n'arrive pas à recruter des personnes compétentes ? Comment réduire des coûts sans rogner sur la qualité/productivité ? Pourquoi recruter des personnes ultra-compétentes si l'organisation ne leur permet pas de réussir ?
Selon moi la ligne directrice de la stratégie long-terme doit permettre de répondre à la question suivante : que doit-on faire pour garder nos client satisfaits pour toujours ?
Ainsi, plutôt que de chercher une killer-feature, de masquer les défauts par du marketing, on va chercher à résoudre les causes d'insatisfaction des clients actuels d'une manière durable.
Conclusion
On dit qu'il faut des années pour construire la confiance et qu'elle peut se perdre en une seconde. La stratégie long-terme de notre agence de développement Captive, vise donc à mieux satisfaire les clients actuels et futurs en apprenant quotidiennement de nos erreurs.
Nous n'abordons pas la croissance comme un objectif de top manager.
Nous obtiendrons la croissance comme conséquence logique de toutes les améliorations menées par les équipes sur le terrain dans le but de satisfaire les clients.
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